13 janvier 2019

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Couvrir l'ensemble du périmètre de l'audit et du contrôle internes jusqu'au manager

Parmi les nouvelles formations proposées par l’IFACI cette année, les managers n’ont pas été oubliés. Leurs responsabilités les conduisent à devoir s’adresser à des interlocuteurs à tous les niveaux de l’organisation, voire même parfois à l’extérieur de celles-ci. Les nouveaux modules conçus sont vivants et permettent de multiplier les échanges d’expériences.  Focus avec Jean-Loup Grosse, Responsable formation IFACI.

De nombreuses formations existent à l’IFACI pour l’accompagnement des managers, est-ce un besoin souvent exprimé ? 

Pas forcément un besoin exprimé, mais on sent que c’est une tendance. Et nous avons compris que c’était important de couvrir l’ensemble du périmètre de l’audit et du contrôle interne jusqu’au manager. Jusqu’à présent, les formations étaient plutôt focalisées sur les équipes, à travers le développement de sujets surtout techniques. Nous avons donc décidé d’apporter également une réponse aux besoins ressentis en termes de management. 

De quelle façon ? 

Nous avons désormais deux grandes formations : « Piloter la fonction audit interne », qui existait déjà depuis longtemps, et nous avons créé également pour 2019 « Piloter la fonction contrôle interne ». Nous n’avions en effet pas encore développé cette formation pour le contrôle interne, ce qui était sans doute une erreur. Le mal est réparé. 

Existe-t-il des particularités en ce qui concerne le management en maîtrise des risques ? Et des spécificités en particulier sur le contrôle interne ? 

Je ne dirais peut-être pas ça, mais il est vrai que les parties prenantes sont différentes, par rapport aux situations rencontrées par un manager « classique », évoluant dans un autre secteur. Le responsable de contrôle interne est confronté à tous les niveaux de responsabilité de l’organisation dans laquelle il travaille. Il dirige son équipe, ce qui est déjà un rôle très important, mais il interagit également de façon transverse, avec d’autres services. Il rend aussi des comptes « vers le haut », jusqu’à la Direction centrale, et est désormais régulièrement amené à intervenir dans le cadre de différents comités : comités d’audit, comités d’éthique… Il est même de plus en plus souvent sollicité, en tant que référent des nouvelles dispositions comme Sapin 2, pour dialoguer avec les organismes de tutelle. Son champ d’action sort alors du cadre strict de l’entreprise, ce qui doit être pris en compte. Tout comme pour les responsables d’audit interne, d’ailleurs. 

Vous proposez également une formation spécifique sur la communication pour les DAI… 

Les Directeurs d’audit interne sont confrontés plus ou moins aux mêmes situations, mais avec sans doute encore plus de charges : les DAI sont rarement porteurs de bonnes nouvelles. Ils doivent assurer les résultats d’une évaluation de façon objective et claire, mais également fiable. La communication est alors un peu particulière : ils doivent être capable de parler aussi bien aux audités qu’aux comités de direction. 

Ces nouvelles formations sont-elles conçues comme des « cours magistraux » ou plutôt comme des ateliers ? 

Ce qui fait la force de ces formations, c’est justement qu’elles ne sont pas extrêmement directives, mais au contraire favorisent les échanges. C’est ce qui intéresse avant tout les participants. Ce sont de véritables ateliers vivants au cours desquels interviennent souvent des DAI « aguerris », dont le parcours et les retours d’expérience sont une vraie source d’inspiration. 

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site internet de l'IFACI.