28 avril 2017

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Quelques bonnes raisons (et les efforts !) pour les auditeurs d’obtenir le Certified Internal Auditor (CIA)

La possibilité d’obtenir une certification professionnelle pour un métier donné est bien souvent l’objet d’interrogations. Est-il adéquat de m’engager dans une démarche certifiante compte tenu de mon expérience, que celle-ci soit courte ou longue ? Qu’ai-je à gagner à être certifié(e) comparativement aux efforts exigés ? Ne suis-je déjà pas trop âgé(e) pour prétendre encore compléter mon curriculum vitae ? Autant de questions que je me suis posées en réfléchissant sur l’opportunité de préparer ou pas le Certified Internal Auditor (CIA). Voici résumées les raisons qui finalement m’ont conduit à viser le titre d’auditeur certifié. Le CIA est la seule certification de portée mondiale concernant l’audit interne. Ceci représente pour moi un atout majeur car elle consiste à reconnaître des acquis et un savoir-faire professionnels qui dépassent les frontières. Ceci n’est pas négligeable, notamment lorsque l’on envisage une mobilité géographique afin de construire un plan de carrière solide. La dimension internationale du CIA est également avantageuse lorsque comme moi, on est auditeur au sein d’un groupe. Elle permet de s’appuyer sur des normes professionnelles d’audit applicables dans toutes les entités quel que soit leur lieu d’implantation. Préparer le CIA m’a ensuite obligé à réfléchir sur mon métier et sur la façon de l’exercer, comparativement aux normes internationales. Cet exercice est parfois déroutant, surtout lorsque les nombreuses années d’expérience professionnelle vous donnent le sentiment de maîtriser votre activité. Ce fût mon cas et bien-sûr je n’ai pas échappé aux écarts que l’on constate bien souvent lorsqu’il s’agit de comparer ce que l’on fait et la façon dont on le fait avec ce qui devrait être fait selon des normes. Ceci n’est pas sans susciter le débat chez l’auditeur expérimenté qui, pensant que son trajet professionnel lui suffirait aisément pour obtenir le CIA, se trouve déconcerté par un examen exigeant finalement de solides bases théoriques. Il faut savoir passer ce cap d’incertitudes et accepter de se remettre professionnellement en question. Le CIA est aussi profitable pour cela à l’auditeur. En effet, le jugement professionnel est au centre de la démarche d’audit. Et l’on évalue bien mieux avec des interrogations qu’avec des certitudes… Savoir-faire et savoir-être, connaissance et reconnaissance, tels sont les apports du CIA qui justifient les efforts à fournir pour l’obtenir. Ceux-ci cependant ne sont pas minces. La certification exige d’un auditeur qu’il connaisse les points normatifs et déontologiques pour la conduite d’une mission d’audit et la réalisation des travaux. Des savoirs techniques sur la gestion des risques, le contrôle interne, la comptabilité, la finance, le contrôle de gestion, les outils d’audit, les systèmes d’information, la fraude, sont également nécessaires. Enfin, un auditeur pour être certifié doit aussi posséder une culture solide en économie et connaître les règles essentielles en matière de communication. Rien de moins que tout cela ! Autant dire que l’expérience professionnelle n’est pas suffisante pour obtenir le CIA. La charge de travail est réelle et conséquente. Toute personne prétendant au titre d’auditeur interne certifié doit s’y préparer. Mais le prix des efforts à fournir est certainement moindre que la valeur d’une certification professionnelle de renom.